Blog de Laurent Bloch
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ISSN 2271-3980
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L’intelligence est-elle une qualité désirable ?

La bêtise n’est-elle pas un choix plus judicieux ?

Article mis en ligne le 16 juin 2010
dernière modification le 23 avril 2014

par Laurent Bloch

Parce que l’intelligence ne se développe que si elle est cultivée et mise à contribution, une condition non suffisante mais nécessaire pour qu’un humain soit intelligent est que cette qualité lui semble désirable.

Il ne m’échappe pas que les philosophes, les psychologues et d’autres ont élaboré des définitions savantes de l’intelligence et de l’humain intelligent, mais comme aucune ne me semble avoir tranché la question, je m’en tiendrai à l’acception usuelle du langage courant.

Il semble que l’intelligence puisse être appréciée selon le nombre d’idées qu’un sujet peut combiner ou enchaîner pour former ce que l’on pourrait appeler un raisonnement. L’échelle selon laquelle s’ordonnent ces nombres n’est pas très grande : celui qui ne peut avoir qu’une idée à la fois serait stupide, celui qui pourrait en associer sept sans doute un génie promis au prix Nobel. Pour le commun des mortels c’est trois, quatre en se concentrant, deux par temps de paresse. Cette métrique m’a été enseignée par quelqu’un de très intelligent, dont je tairai le nom pour lui éviter des ennuis. Il m’a aussi dit des choses encore plus graves : si l’intelligence se développe chez celle ou celui pour qui elle est désirable, il y a de fortes chances pour qu’elle se transmette souvent par filiation. Horresco referens.

Si j’en crois des lectures éparses, le petit enfant travaille à développer son intelligence sans s’en rendre compte, en essayant de comprendre le monde qui l’entoure. En lui parlant, les parents contribuent à cet effort. Mais au fur et à mesure qu’il trouve sa place dans le monde, ce travail sera moins stimulé, et des forces opposées à l’intelligence prendront plus d’efficacité. Ainsi la bêtise, qui est une position volontaire, adoptée pour imiter des modèles considérés comme prestigieux, des aînés qui sont bêtes.