C’est grâce à la pochette d’un disque vinyl enregistré en 1958 pour Philips sous la direction de Robert Craft, avec sur une face Le marteau sans maître de Pierre Boulez et sur l’autre Zeitmasse de Karlheinz Stockhausen, que j’ai découvert la peinture de Karel Appel, dont je suis resté un admirateur. Aussi n’ai-je pas voulu manquer l’exposition d’une vingtaine de ses œuvres ouverte au Musée d’art moderne de la Ville de Paris (jusqu’au 20 août).
Parmi les raisons de se rendre au Palais de Tokyo pour cette exposition, il y a six minutes extraites d’un film qui montre l’artiste en train de peindre, au son d’une musique de Dizzy Gillespie (à la trompette). Pour Appel l’acte de peinture est un affrontement physique, heureusement que la toile est solide ! L’œuvre créée en cette occasion, Archaic Life est présente à l’exposition :
ainsi que ce portrait de Machteld, la compagne de l’artiste, disparue prématurément :
C’est au Palais de Tokyo, qui abritait le Musée national d’Art moderne avant son déménagement à Beaubourg, que j’ai découvert la peinture du XXe siècle, et même si Beaubourg, à certaines époques (les années 1980, pas maintenant), a offert de beaux espaces d’exposition, j’ai toujours préféré l’architecture du Palais de Tokyo, qui en outre, depuis qu’y habite le Musée d’art moderne de la Ville de Paris, offre de vastes et belles salles à peu près désertes, loin de la cohue de lieux plus célèbres, comme la salle Dufy :