Blog de Laurent Bloch
Blog de Laurent Bloch

ISSN 2271-3980
Cliquez ici si vous voulez visiter mon autre site, orienté vers des sujets informatiques et mes enseignements.

Pour recevoir (au plus une fois par semaine) les nouveautés de ce site, indiquez ici votre adresse électronique :

Forum de l’article

Un coup de dés jamais n’abolira le hasard

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par les responsables.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.
Attention ! Si votre message contient un lien, il devra être validé par le webmestre. Inutile de le poster à nouveau ;-)

Lien hypertexte

(Si votre message se réfère à un article publié sur le Web, ou à une page fournissant plus d’informations, vous pouvez indiquer ci-après le titre de la page et son adresse.)

Rappel de la discussion
Remarques typographiques
Alain Hurtig - le 11 juillet 2018

Le didot d’Hoeffler n’est évidemment pas celui choisi par Mallarmé, et pour cause : un siècle les sépare — et Hoeffler a, dans son dessin, évidemment tenu compte des conditions modernes de composition et d’impression : au plomb, son travail ne tiendrait probablement pas une seconde, et moins encore sur les papiers utilisés à l’époque.

Par ailleurs j’ignore de ce qu’était vraiment ce didot soi-disant inédit employé pour l’édition-princeps-qui-n’a-jamais-vu-le-jour, mais il serait fort étonnant que ce soit celui qui a servi de modèle à Hoeffler (un magnifique didot de Molé Le Jeune, voir aussi ici) : je suppose que Firmin-Didot a choisi quelque chose qui se trouvait déjà dans les collections de l’entreprise.

En sorte qu’il serait plus juste d’écrire que Mallarmé avait choisi le didot plutôt qu’une autre police, ou (et c’est le plus probable) que se faisant composer et imprimer chez Firmin-Didot, ce caractère s’imposait forcément à lui.

À noter que le didot employé dans l’édition de Gaby Mrôrch est l’horrible version d’Adrian Frutiger, dessinée pour Linotype. À la décharge de Gaby Mrôrch, à l’époque on n’en trouvait pas d’autre ou alors très difficilement (ce très beau travail a par ailleurs été composé sous LaTeX, comme quoi quand on maîtrise l’engin tout est possible, même le presque impossible...).


Ce que j’aime bien dans mes deux versions, en fait (celle en didot et celle en bodoni, je veux dire), c’est qu’on voit bien en les comparant que comme la métrique est très différente d’une police à l’autre, comme le gris généré l’est aussi, on ne peut tout simplement pas composer les pages de la même manière alors même que le format de page reste le même : si je m’étais contenté de substituer une police à l’autre, tout se serait cassé la figure.

En sorte qu’il n’y a pas (contrairement à ce qu’on a pu raconter) une version du Coup de dés dont la composition restituerait fidèlement le poème, mais toutes sortes de versions, bonnes ou mauvaises, et forcément « infidèles » puisqu’ici la fidélité ne signifie tout simplement rien.

Mais quand même, je trouve que ma version en bodoni danse mieux (rires) : celle en didot est trop sévère...

Derniers commentaires

Merci encore pour ces fragments d’histoire
La "Grande Histoire" n’est que l’intégrale des "Petites" histoires, celles de femmes et des (…)

Le clan Netanyahou prépare un avenir très sombre pour Israël et le peuple juif
le clan Netanyahou est en train de semer les germes de la haine chez les enfants palestiniens (…)

Bravo Laurent !
Bravo Laurent ! Le fait que des personnalités qui se considèrent juives commencent à s’élever (…)

Merci pour cette chronique
Merci Laurent pour cette chronique. Je suis très intéressé par le thème de ce film, en tant (…)

Ami or not ami
si "quand on a dit cela on a déjà perdu la moitié de ses amis", c’est que ce n’était pas (…)