Les problèmes d’infrastructure de la société informationnelle résolus ?
Il me semble que beaucoup d’experts, y compris parmi les visiteurs réguliers du CES, ne sont pas forcément munis de toutes les lumières nécessaires pour comprendre ce qui se passe dans les couches basses. Qu’est-ce qu’une porte logique, comment on réalise un additionneur ou une mémoire avec de tels objets, pourquoi on ne peut pas faire ça dans le garage de ses parents. Je connais personnellement des visiteurs du CES qui n’en ont aucune idée, et ne souhaitent pas en acquérir, ce qui ne les empêche pas d’être à la tête d’équipes importantes dans des entreprises de plusieurs dizaines de milliers de personnes.
Et puisque l’on parle de l’infonuagique : justement, après la phase d’engouement (parfaitement justifiée), pas mal d’entreprises commencent à en percevoir les inconvénients : les opérateurs (AWS, Azure, Google) savent très bien verrouiller le client de sorte qu’il lui soit très difficile et coûteux de changer de fournisseur, et une fois le poisson ferré, la facturation peut connaître des évolutions... disons peu favorables. Et, en plus, cela ne fonctionne pas toujours aussi bien qu’espéré, le support n’est pas terrible. Bref, une évolution se dessine vers une infra mixte, en gardant des choses à la maison.
Et de mon expérience de DSI, après avoir bien fréquenté mes chers collègues, je dirais que le niveau est assez moyen, ne serait-ce que parce que les Comités exécutifs, généralement incompétents, n’ont pas envie d’avoir en face d’eux quelqu’un de compétent. Phénomène bien connu de la cooptation des incompétents.
Bref, la question de « comment bien faire les choses » est loin d’être tranchée, et ne le sera à mon avis jamais, parce que c’est difficile, nonobstant les rodomontades dans les couloirs du CES.