Un seul logiciel pour tous mes textes !
Plus que la solution proposée au problème rencontré, c’est à une réflexion plus générale que cet article m’a fait penser : celle de la domination de plus en plus outrancière de la forme sur le fond.
Ainsi je fais désormais une sorte d’allergie aux publications qui utilisent des polices de caractères de moins en moins contrastées, qui demandent un effort significatif pour distinguer les lettres, nous ramenant presque à l’époque de l’apprentissage de la lecture B et A BA etc
La complication des formats de documents avec des règles de mise en page qui rendent pratiquement prisonnier du logiciel d’origine ainsi la relecture par Libre Office de fichiers .docx ou .pptx et vice-versa.
Dans beaucoup de cas la formulation d’idées à partager n’a pas besoin de cette sophistication.
Je me souviens avoir interdit à mes collaborateurs l’usage de la couleur dans les schémas quand les imprimantes et photocopieurs couleur sont apparus. Le prix exorbitant des pages était l’alibi,la raison profonde était que si la couleur était nécessaire, c’était, probablement que les idées n’étaient pas assez "décantées".
On arrive à cette absurdité que des formats word anciens ne sont plus "lisibles" par Office de Microsoft !
Dans la CAO (Conception Assistée par Ordinateur) le problème de l’archivage long-terme se pose avec la multitude de formats et leurs évolutions, des standards existent, il est difficile de les faire adopter.
A mon humble avis un format d’archivage minimal standard (autre que PDF) devrait être disponible pour "exporter" le document à partir des logiciels de traitement de textes, en "nettoyant" le superflu, assurant un partage aisé, dans la durée.
M’intéressant au projet RINA pour un Internet du futur, j’ai été mis sur la piste d’une spécification "RFC" de 1970 sur les premières communications inter-processus.
La limitation aux seuls caractères ASCII n’était pas un obstacle à la profondeur de la réflexion...
En principe, Jean-Jacques, vous avez raison, avec Jacques Bertin, l’inventeur de la sémiologie graphique, pour qui le recours à la couleur signalait une intention mensongère.
En pratique, la proposition de se limiter à Ascii a suscité l’opposition opiniâtre (et justifiée !) des Chinois, Japonais et Coréens.
Pour ce qui est des formats Word successifs incompatibles entre eux, c’est une politique délibérée de Microsoft : quand la secrétaire du service passe à une nouvelle version, tout le labo est obligé de suivre, c’est de la vente forcée. Et LibreOffice, lui, utilise un format ouvert et publié, OpenDocument, destiné à persister au-delà des changements de version.
Mais vous ne pouvez espérer borner la créativité des créateurs de polices, ni prévoir à l’avance tous les types de données à afficher !