NVMe : simple perfectionnement, ou prémice d’une révolution ?
Le délai rotationnel n’est qu’une part du délai total, dont le plus gros est d’ordinaire le temps de positionnement de la tête, puisqu’avant de lire/écrire il faut qu’une tête survole la piste du secteur requis, donc que le train de têtes soit, si nécessaire, déplacé (hors cas fort rares tels que "zone scratch" ou disques dépourvus de servomoteurs dont chaque piste dispose de sa propre tête). D’autre part il faut parfois considérer le temps de transfert (des données de/vers le disque).
Les principaux critères de mesure de performance sont ici la latence et le débit. Le premier recèle 2 sous-groupes, correspondant chacun à un type d’accès (séquentiel ou aléatoire). Les performances du SSD rapportées à celles d’un disque dur, toutes choses aussi égales que possible par ailleurs, l’avantagent nettement à tous ces titres et c’est en matière d’accès aléatoires qu’il domine de façon écrasante. L’unité classique de mesure est l’IOPS et les performances d’un SSD sont environ de 2 ordres de grandeur supérieures (un disque dur performant atteint 250 IOPS, un SSD de gamme similaire 25000 IOPS), car il ne déplace aucun composant mécanique tel qu’un train de têtes (donc n’a pas à combattre d’inertie de ce type).
La notion de fichier était utile lorsque les réseaux étaient rares (<=> machines rarement interconnectées), afin de sauvegarder (hors de la machine concernée) et, plus largement, d’échanger des données entre ordinateurs. Elle l’est moins aujourd’hui car quasi toutes les machines sont interconnectées par au moins un réseau, toutefois ce fait est relativement récent (rapporté à l’âge de la notion de fichier, s’entend).