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Extension pour LaTeX :
e-french désormais dans les dépôts TeXLive et MiKTeX
Un style pour la typographie de langue française
Article mis en ligne le 15 septembre 2015

par Laurent Bloch

L’extension LaTeX e-french est l’adaptation conforme à la licence libre LPPL (version 1,3 ou ultérieure) de FrenchPro, développé par Bernard Gaulle, disparu le 2 août 2007. Cette adaptation a été réalisée par Raymond Juillerat. e-french fonctionne aussi avec XeLaTeX et avec la classe memoir, ce qui est à noter parce que Bernard Gaulle n’avait pas connaissance de ces nouveautés. Ce fut Michel Volle qui m’avait incité à lancer ce projet, dont le mérite de la réalisation revient à Raymond. Arthur Reutenauer, alors président de l’association GUTenberg, nous a aussi soutenus, ainsi que l’association. La documentation est en ligne ici.

Depuis cet été, grâce à Karl Berry et à Christian Schenk, e-french est présent dans les dépôts officiels de TeXLive et de MiKTeX, ce qui en rend l’usage particulièrement aisé. Il était disponible sur CTAN depuis quelque temps déjà. Bien sûr il faudra encore attendre un peu pour que ces versions récentes apparaissent parmi les paquets des distributions Linux.

L’intérêt d’utiliser e-french réside dans son perfectionnisme typographique : Bernard Gaulle était passionné de typographie et de TeX, dont le rayonnement dans le monde francophone lui est largement redevable, et avec e-french l’auteur et le typographe sont sûrs de pouvoir respecter les exigences les plus extrêmes de l’éditeur, ce qui va généralement bien au-delà de ce qui peut convenir pour un article destiné à un groupe de collègues surtout soucieux de la justesse des formules mathématiques, de l’indentation correcte des textes de programmes ou de la conformité des notices bibliographiques aux exigences du journal.

Au gré de son travail Bernard Gaulle avait créé un certain nombre d’outils fort commodes, comme une classe letter qui permet d’écrire à son inspecteur des impôts selon les habitudes francophones de correspondance, dont je n’ignore pas qu’en Suisse romande ou en Belgique francophone elles peuvent différer des habitudes françaises, et à ce sujet il pourra être utile de consulter le Guide du typographe romand que m’a recommandé un jour Michel Goossens, membre helvète de l’association GUTenberg. On trouvera aussi une commande pour faire référence en plusieurs endroits à la même note, une version améliorée de l’environnement verbatim nommée versatim, et quelques autres moyens de faciliter la vie du typo-informaticien.

Bref, je ne saurais trop vous encourager à vous lancer avec e-french. Cette extension n’est pas destinée à concurrencer [french]babel, elle en est complémentaire et répond à des soucis un peu différents. Et elle rend justice, trop tard malheureusement, au travail de Bernard Gaulle.