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Premiers circuits intégrés, naissance de Pascal
Souvenirs informatiques de Raymond Juillerat
Article mis en ligne le 18 mai 2012

par Raymond Juillerat

Raymond Juillerat a travaillé des années dans les meilleures institutions universitaires de Zürich et de Lausanne, ce qui l’a mis tôt au contact de nombreuses innovations techniques : voici un bref rappel de certaines d’entre elles.

Les premiers circuits intégrés, je m’en souviens. À l’institut du Polytechnicum de Zurich où je travaillais à ma thèse, un collègue testait ces premiers circuits venus des USA. C’était il y a 40 ans.
Quatre ans plus tard (1976), j’adaptais un macro assembleur de Digital Equipment (DEC) sous RT-11 pour les microprocesseurs 8080, z80, 6800.
Puis d’autres encore, le tout tournant sur PDP-11 (DEC). En 1982, en visite dans une firme, on m’a dit que cet assembleur croisé était encore toujours utilisé chez eux. Mais j’avais déjà cessé le développement dès 1981, car les producteurs s’étaient
nettement améliorés question de logiciels pour leurs microprocesseurs.

D’autre part, je lisais hier dans un journal local un article présentant l’informaticien qui a fait la demande du domaine « .ch » il y a 25 ans. Et je le connais, je l’avais rencontré en 1976 à Zurich dans le cadre d’un projet de collaboration entre les
deux Écoles Polytechniques EPF-L (Lausanne) où j’étais assistant et EPF-Z (Zurich) où lui, Bernhard Plattner, était aussi assistant. Il a poussé un soupir de satisfaction quand il a su que nous pouvions parler allemand ensemble, car nos connaissances
d’anglais à tous les deux à l’époque étaient encore bien minces. Il s’agissait d’assembleurs croisés et de certaines idées qui ont abouti à Lilith, machine construite plus tard en collaboration avec Niklaus Wirth (auteur de Pascal).

Mais puisque j’en suis à Pascal et à son auteur, en 1970, comme assistant à l’EPF-Z je suis allé chez mes collègues de l’institut du professeur Wirth parce que je voulais utiliser ce Pascal. Ces assistants ne croyaient pas à un avenir à ce langage et m’ont
assuré que je perdais mon temps. J’ai insisté, et je n’ai pas perdu mon temps ! C’est aussi un des premiers langages à avoir été utilisés pour programmer plus tard les microprocesseurs. Encore de la concurrence à mes assembleurs croisés. Je suis resté
fidèle à Pascal, malgré les années, car il a évolué et avec Pascal-Objet, on a un outil fantastique de développement de logiciels.