next up previous contents
Next: 1.2.5 Construction du réseau Up: 1.2 Petit historique Previous: 1.2.3 La Commission d'Informatique

1.2.4 Installation des serveurs

Dès les premières études de 1991 il était clair que donner à tous les chercheurs l'accès aux banques de séquences et aux logiciels d'analyse ne pouvait se faire sans la constitution d'un réseau de campus qui les relieraient aux gros serveurs nécessaires aux données et aux traitements.

Le choix s'était vite imposé d'ordinateurs dotés du système d'exploitation Unix. Beaucoup de Pasteuriens ont souvent au cours des années suivantes eu l'occasion de se plaindre de l'inconfort de ce système pour les utilisateurs, et non sans quelques raisons : Unix a été conçu et réalisé pour des chercheurs en informatique et des professionnels qui s'en servent en permanence et dont c'est le métier, pas pour des biologistes. D'un autre côté, le marché des systèmes Unix offre les machines les plus puissantes aux meilleurs prix et la plupart des logiciels scientifiques sont développés sous Unix, ce qui fait deux arguments non négligeables. Et surtout, tous les Pasteuriens que j'ai rencontrés à l'époque voulaient Unix à l'exclusion de toute autre chose.

Au printemps 1992 sont livrés un serveur Sun et un calculateur vectoriel Convex, tous les deux sous Unix. C'était une augmentation de deux ordres de grandeur de la puissance de calcul disponible pour la recherche à l'Institut Pasteur.

Une fois ces machines livrées, il a fallu y installer les premiers logiciels, les raccorder à l'Internet, créer les comptes des utilisateurs. Seuls ceux qui ne l'ont jamais fait croient que c'est facile et rapide. L'équipe en place était dépourvue d'expérience Unix et Réseaux. Et puis, faire marcher un système utilisé par des centaines de personnes n'a rien à voir avec la gestion d'un Macintosh personnel (ceci dit, si l'on comptabilisait les heures passées par chacun à installer et configurer des choses sur son Macintosh on serait en présence d'un important gisement de productivité inexploité).

Heureusement le SIS a pu renforcer ses rangs de personnes déjà formées : Frédéric Chauveau en avril 1992, Louis M. Jones en octobre 1992, Daniel Azuelos en décembre 1992, Catherine Letondal en juin 1993 et Christophe Wolfhugel en juin 1994 constituent la première vague d'arrivées consécutives à la réorganisation. Il est à noter que tous sont des informaticiens professionnels confirmés, ce qui semble avoir surpris certains Pasteuriens. Pour appliquer l'informatique à la biologie il faut faire de l'informatique, et les gens qui savent faire ça sont les informaticiens.


next up previous contents
Next: 1.2.5 Construction du réseau Up: 1.2 Petit historique Previous: 1.2.3 La Commission d'Informatique