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ISSN 2271-3980
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J’ai vu également le terrible film de Christophe Cognet, en sa présence à Poitiers.
J’y ai retrouvé à l’oeuvre ce que Barthes analyse si bien dans "La chambre claire" (1980) :à quel point l’image photographique est fatale, cette certitude que la scène a réellement eu lieu ("ça a été"), à quel point elle réveille "l’actif de la douleur".
Le dispositif des photos reproduites sur des plaques de verre transparentes est éminemment pédagogique (le réalisateur dit qu’il faut "nommer pour voir"), non pas comme preuve, mais pour compresser le temps qui s’est écoulé depuis leur réalisation, les rendre soudainement actuelles et créer (comme le dit Fernando Ganzo dans les "Cahiers du cinéma" N° 796)des palimpsestes, des superpositions du temps passé et du temps présent, qui disent que l’impensable d’hier était là dans la verdure et l’insouciance des touristes qui se prennent en photo aujourd’hui à Auschwitz.